A la source d’une image HDR, il y a en principe une série de photos réalisées avec des expositions différentes. On peut se contenter de deux images mais normalement, trois c’est mieux et cinq, c’est très bien.

Il y a quelques règles à respecter : garder la même valeur de diaphragme pour toute la série — ce qui impose de faire varier la vitesse — et réduire autant que possible le temps séparant chaque image de la série.

S’il est préférable de travailler avec un pied, on peut obtenir d’excellents résultats à main levée, surtout avec le stabilisateur intégré au K10D.

Enfin, pour être cohérent avec l’objectif à atteindre, il est préférable d’enregistrer les photos au format RAW plutôt qu’en JPEG.

Les adeptes du HDR trouveront un intérêt certain à disposer d’un appareil photo spécialement étudié pour réaliser ce type de prise de vue. C’est là que le mode USER du K10D va venir au service des utilisateurs Pentax en permettant d’enregistrer une configuration dédiée à cette fin disponible d’une simple rotation de la molette de sélection de mode.

Fig. 1 : priorité ouverture

Pour créer sur le K10D une configuration dédiée HDR et la stocker dans le menu USER, commencer par positionner la molette sur Av puis, du pouce gauche, appuyer sur le bouton de bracketing.

Fig. 2 : réglage du bracketing

Tout en maintenant ce bouton appuyé, de la molette avant sélectionner le nombre de vues (3 ou 5) puis avec la molette arrière, régler l’écart entre deux vues successives (typiquement, 2 IL pour 3 vues et 1,5 IL pour 5 vues). Activer le menu et régler le format de fichier sur RAW (ou RAW+ ; ainsi, vous disposerez des images RAW et des images JPEG). Vous pouvez aussi choisir DNG ou PEF pour le format RAW (personnellement, je préfère le PEF parce qu’il est plus proche du boîtier et comme le Mac le gère sans problème, pourquoi s’en priver).

Prendre la précaution de régler le ton de l’image, la saturation, la netteté et le contraste sur leurs valeur neutres. Comme le K10D le propose, on peut aussi se demander s’il n’est pas raisonnable d’activer l’espace colorimétrique Adobe plutôt que de se contenter du sRGB (à réserver quand même aux spécialistes).

À ce stade, le boîtier est prêt à faire du HDR. Il ne reste qu’à enregistrer ce réglage dans la mémoire USER. Dans le menu, aller dans les préférences puis dans la section USER. Presser OK et le tour est joué.

Fig. 3 : les menus à régler

Idéalement, parfaire les réglages perso en choisissant l’ordre de bracketing 1 (0 – +) ou 4 (0 + -). En effet, de cette façon, la première vue sera une vue normalement exposée. Ainsi, si on oublie que le mode USER/HDR est activé et qu’on ne maintient pas le déclencheur appuyé assez longtemps pour réaliser les trois vues, on aura au moins une première vue exposée normalement.

Voilà.

Les autres marques proposent peut-être des facilités similaires pour personnaliser leurs boîtiers et permettre de se fabriquer un appareil spécial HDR. A vos manuels.

NB [14/04/09] : après un bon moment d’usage de ce réglage, il apparaît qu’à moins de disposer de logiciels très élaborés, réaliser plusieurs vues en RAW n’apporte pas grand chose. On économisera mémoire, autonomie et puissance de calcule à n’utiliser que le mode JPEG pour le HDR.