cf/x photo
Produire chaque jour de plus en plus d’images ne laisse pas forcément beaucoup de temps à leur consacrer pour les améliorer. Pourtant rares sont les photos qui ne nécessitent pas d’amélioration.
Autrefois, aux temps de la chimie argentique, chaque photo était développée puis tirée. Si on voulait voir le résultat le plus directement de sa production, il fallait savoir lire un négatif ou, plus intéressant, utiliser un film inversible, c’est à dire travailler en diapositives. Sinon, la pochette revenant du labo contenait un résultat amélioré. Et, à moins de faire soi-même ses développements et tirages, on n’avait pas la main sur ces améliorations.
On rencontrait alors de nombreux photographes amateurs qui refusaient certaines techniques sous couvert d’une inexpliquée pureté alors même que leurs images revenaient d’un laboratoire dont ils ignoraient tout du travail et des traitements pensant naïvement qu’ils avaient sous les yeux le résultat de leur seule technique. Avec le numérique, on rencontre une nouvelle génération de puristes qui voudraient faire du brut de capteur le Graal absolu et nous montrent une production toute chaude sortie du moule et pas mise en valeur. La capacité à voir le résultat immédiatement fait oublier que la phase du développement existe toujours même si la majorité des chasseurs d’images se contente de ce que contient leur carte mémoire en l’état alors qu’il n’a jamais été aussi facile et peu onéreux de les traiter.
Je présente généralement ma démarche comme puriste. C’est à dire que j’essaie de tirer de mes images l’émotion pure telle que je l’ai ressentie au moment de la prise de vue. Et je dois avouer que l’appareil photo est rarement en mesure d’enregistrer cet instant tel quel sans que j’aie à reprendre l’image une fois revenu à la maison. La quête de la pureté peut donc exiger le post-traitement, donc l’amélioration. CQFD. Lire la suite…