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K10D : flash Metz Mecablitz 32MZ-3

Le SFXn surplombé du Metz mecablitz 32MZ-3En plus de ses caractéristiques intrinsèques, saluées en long et en large lors de sa sortie, le K10D est une solution évidente pour tout possesseur d’un ensemble Pentax ou compatible avec la monture K. La possibilité de monter sur le K10D sa panoplie d’objectifs, bagues allonge ou d’inversion, constitue dans ce cas un avantage.

Pour autant, la compatibilité des objectifs n’est pas tout. Un système photographique comporte d’autres éléments (on a vu comment réconditionner un déclencheur F). Qu’en est-il, par exemple, de la griffe porte-accessoire ?

Avant d’entrer dans le détail, rappelons une caractéristique partagée par les SFx et Zxx : la griffe flash placée au dessus de la poignée, là où se trouve, sur le K10D, l’écran LCD.

Cette disposition apporte plusieurs avantages : d’abord, le poids, parfois conséquent, du flash est plus facile à supporter car directement “dans” la main. Ensuite, le flash s’écarte un peu de l’axe optique, ce qui engendre moins souvent un effet d’yeux rouges.

Enfin, jamais le flash intégré ne vient buter contre le flash accessoire, quelle que soit sa marque ; on peut donc facilement envisager de les utiliser ensemble. La configuration apporte même un peu de douceur à cette éclairage toujours cru. Bref, le K10D n’a pas repris cette caractéristique et c’est dommage.

Compatibilité

A première vue, les contacts de la griffe sont placés de façon identique sur le SFXn et sur le K10D. Déjà, ça laisse présager un certain degré de compatibilité.

Le Mecablitz 32MZ-3 est un flash relativement puissant (au moins à l’époque où je l’ai acheté). Metz fait pour les flashes ce que Tamron fait pour les objectifs : le corps principal est identique quelle que soit la marque du boîtier d’accueil et un élément intermédiaire vient assurer l’interface (c’est moins vrai aujourd’hui avec les objectifs étant donné le haut degré d’intrication et de spécificité des parties mécaniques et électroniques qui les composent).

Chez Metz, le sabot interchangeable vient assurer l’interface entre le flash et le boîtier ; il accueille de plus les contrôles spécifiques à Pentax. Une bonne partie d’électronique est donc présente dans le sabot.

Le 32MZ-3 et le sabot pour Pentax
Fig. 1 : 32MZ-3 avec le sabot Pentax

Le 32MZ-3 et son sabot SCA 3701 pour Pentax constituent un système d’éclairage assurant un haut degré de compatibilité avec les appareils de l’époque (et même semble-t-il jusqu’à certains numériques *ist Dx).

Ce système sait travailler en flash automatique en proposant 3 valeurs d’éclairage (pour f/2, f/4 et f/8 à ISO 100), offre une position winder (pour éclairs en rafale à courte distance), en manuel (décharge complète à NG32) et TTL.

Il est muni d’un déflecteur zoom motorisé qui s’adapte à la focale (pour les objectifs capables d’informer le boîtier ; à défaut, il se cale sur la position offrant l’éclairage le plus large).

Le panneau de contrôle du 32MZ-3
Fig. 2 : panneau de contrôle du 32MZ-3

Le sabot apporte la synchro premier et second rideau, le mode équilibre des contrastes (utilisation du Metz en coopération avec le flash intégré du SFXn) et la simple assistance AF.

Une fois monté sur le K10D, le tour du propriétaire est vite fait : exit la TTL, l’assistance AF et l’équilibre des contrastes (impossible même de tester puisque le flash intégré ne peut pas se déployer totalement une fois le Metz dans la griffe. Cependant, il faudrait tenter avec un câble synchro F permettant d’éloigner le flash du boîtier et autorisant le déploiement complet du flash intégré avant d’éliminer totalement cette possibilité).

Le fonctionnement en flash automatique (utilisant donc le senseur du flash) est impeccable (il faut cependant prendre garde à bien figer la sensibilité sur le boîtier, par exemple à ISO 100 — on gagne quand même, selon mes essais, à indiquer une sensibilité double sur le boîtier —, à la reporter sur le flash et à travailler sur les valeurs d’ouverture que permet ce dernier : modes Av, M, B et X donc.

On peut travailler aussi en mode P à condition d’imposer l’ouverture — on est donc en Av). Le mode winder (faible puissance fixe) est parfaitement compatible. Idem en manuel (on utilise l’ouverture correspondant à la distance du sujet, comme autrefois).

L’asservissement du déflecteur zoom est parfaitement pris en charge (la focale utilisée bénéficie même du coefficient de conversion entre le CCD APS-C et le 24×36 !) : le 18-55 est d’ailleurs le seul de mes objectifs capable de balayer la totalité des focales du 32MZ-3 (28 à 85 en 24×36).

Le report du signal de charge du flash est assuré ainsi que la protection contre l’utilisation d’une vitesse dépassant la vitesse de synchro.

Enfin, la synchro deuxième rideau est bien là à condition de la programmer sur la sabot SCA 3701 et non sur le boîtier.

Abandon de la TTL

On voit donc que Pentax a conservé une grande partie des signaux permettant au boîtier et au flash de communiquer.

Néanmoins, la caractéristique essentielle qui m’avait conduit à acheter le Mecablitz était le mode TTL. Le fonctionnement prévoit que le boîtier envoie un signal au flash pour qu’il cesse son éclair quand le niveau d’éclairement adéquat est atteint. Ça marche donc comme un mode automatique pour lequel on n’a pas à s’embarrasser d’afficher la sensibilité du film et la valeur d’ouverture sur le flash. Les deux appareils se débrouillent pour autant qu’on travaille dans la plage de distances que permettent la puissance maximale du flash et l’ouverture maximale de l’objectif.

La TTL permet une grande souplesse en permettant d’utiliser tous les modes du SFXn et en garantissant une autonomie maximale des piles du flash (il n’y a même pas de pré-éclair pour les yeux rouges). La mesure est faite au moment de la prise de vue ; ça semblait être le meilleur compromis à l’époque.

Sur ses nouveaux boîtiers, Pentax propose un nouveau mode : P-TTL. Le P signifie, au choix, Pentax ou pré-mesure par pré-éclair.

Un pré-éclair calibré est émis par le flash (il doit donc être compatible P-TTL puisqu’il doit émettre cet éclair calibré) une fraction de seconde avant le déclenchement effectif. Le boîtier analyse l’éclairement de la scène lors de ce pré-éclair et intègre les paramètres de distance de mise au point (communiqué par un objectif qui le peut), d’ouverture maximale de l’objectif (la mesure est faite à cette ouverture) et la lumière ambiante. Il détermine les paramètres de prise de vue (selon le mode actif) et la puissance de l’éclair qu’il communique au flash.

Il faut noter que la mesure flash-TTL se faisant pendant l’illumination du film, donc miroir levé, nécessite un senseur dédié situé derrière le miroir alors que la mesure P-TTL se faisant avant la prise de vue, donc miroir baissé, s’appuie sur les capteurs ordinaires, offrant ainsi l’analyse matricielle au mode flash. La parallaxe de temps est moins importante a priori en TTL.

Au bout du compte, l’expérience montre que TTL et P-TTL, bien que très souples, rapides et faciles à mettre en œuvre, procurent des résultats souvent moins bons qu’un éclairement calculé par le flash seul ou, mieux, en manuel. Par contre, ils intègrent automatiquement de nombreux paramètres dont la présence de filtres déchargeant de ce fait l’utilisateur de bien des pirouettes mentales.

Metz

Techniquement, on peut imaginer un nouveau sabot dotant le 32MZ-3 du mode P-TTL. Cependant, on voit mal pourquoi Metz mettrait sur le marché un tel accessoire alors que, tant qu’à offrir le P-TTL, la marque aurait tout à gagner à vendre un nouveau flash. Mais sait-on jamais.

NB : cet article est basé sur le firmware v1.20