Pas toujours facile de s’y retrouver dans toutes les caractéristiques d’une image numérique. On parle de haute définition (ou HD, par exemple pour la télé), de haute résolution (souvent notée HiRes en anglo-saxon) ou d’image de grandes dimensions ou de grande taille.

Tout ceci traduit un manque évident de précision ; il y a trop de termes pour trop peu de sens. Et trop souvent, on emploie l’un à la place de l’autre, y compris à des endroits où on est en droit d’attendre des informations fiables et précises parce qu’on va payer ces caractéristiques.

Définition

La définition traduit la quantité totale d’information que contient une image. On retrouve ce terme en mathématiques au rayon analyse quand on parle du domaine de définition d’une fonction qui évoque l’ensemble sur lequel la fonction a un sens.

Pour l’image numérique, c’est donc le nombre total de pixels qu’elle renferme. Il est le plus souvent donné sous forme de deux nombres mesurant respectivement largeur et hauteur, par exemple : 2048 x 1536 pixels.

Concernant les capteurs, la définition est généralement fournie de façon approximative par un nombre exprimé en mégapixels, par exemple : 3,1 MP. Commercialement, ça a l’air plus que 2048 x 1536 (parce que c’est méga !).

Résolution

Résoudre, c’est trouver la solution. C’est distinguer les détails. C’est donc être capable de faire la différence entre une chose et une autre. La résolution traduit la capacité à séparer deux informations.

Cette caractéristique est généralement fournie sous forme d’une donnée exprimant un nombre de pixels par unité de longueur, par exemple : 300 points par pouce (un pouce valant 2,54 cm). Elle peut s’employer aussi bien pour caractériser un appareil d’acquisition (scanner) ou de restitution (imprimante) que pour le résultat lui-même (photo imprimée).

En astronomie, la résolution s’exprime en degré. C’est la capacité à discerner deux informations très proche angulairement.

Taille

Cette caractéristique est la plus imprécise qui soit. Surtout parce que le terme est très commun dans la langue de tous les jours.

On devrait se douter pourtant qu’il s’agit d’un piège. Si on demande à quelqu’un : « quelle taille fais-tu ? », on peut obtenir comme réponse : « 1 mètre 80 », « du 42 », « XL ». Concernant l’image numérique, c’est la même chose, plusieurs réponses sont possibles.

La taille peut vouloir traduire ses dimensions une fois imprimée (10 x 15 cm, par exemple), son occupation en octets sur le disque dur (3,2 Mo, par exemple. Notons que souvent on entend parler de place, de volume ou de poids pour cette caractéristique ; c’est dire la rigueur avec laquelle on manipule ces notions) ou être encore synonyme de définition.

On se demande ensuite pourquoi tout le monde est largué.

Etc.

On oublie trop souvent qu’une image comporte une troisième dimension. En plus de la hauteur et de la largeur, il ne faut pas oublier le nombre de couleurs que chaque pixel peut enregistrer. Pourtant, cette information est importante car elle traduit la “qualité” de chaque pixel.

Elle est toujours fournie pour les scanners de qualité, rarement pour les autres appareils (notamment les imprimantes) ou alors uniquement dans la fiche technique (appareils photos).